Était-ce une découverte, pour vous, l’univers du camion?

J’avais eu la chance d’aller au Castellet, mais je n’avais pas participé. J’étais présent les jours précédents mais pas à la course, donc je n’avais pas ressenti cette atmosphère avec les passionnés, les supporters. Ici, on voit une ambiance qui est assez chouette parce qu’on sent beaucoup d’amour des camions, de la mécanique camion, beaucoup de convivialité, de partage. On sent que les gens viennent ici passer un week-end de plaisir, ce qui est très, très agréable.

Vous en tirez des parallèles avec ce que vous avez connu dans le rugby?

Oui, j’ai l’impression que nos univers se ressemblent. Et puis les gens que je rencontre, je pense que je pourrais les rencontrer dans les tribunes d’un terrain de rugby aussi. Je crois que ces deux mondes sont assez similaires. Là, on voit les pilotes qui sont seuls dans leur camion mais quand on a la chance d’aller un peu dans les coulisses, c’est des équipes, c’est du travail collectif, comme au rugby. Et puis je me rends compte aussi que tous les sportifs de haut niveau sont à peu près câblés pareils.

Était-ce la première fois que vous veniez sur le circuit du Mans?

Non. Je suis venu… ça ne va pas me rajeunir… il y a trente ou trente-cinq ans, sauf que je n’en ai pas beaucoup de souvenirs. Je sais que je suis venu mais, entre-temps, j’ai pas mal joué au rugby et mes neurones ont été un peu secoués. J’ai perdu un peu de mémoire. (rires)

Quelles circonstances vous ont amené à devenir ambassadeur de Ford Trucks?

Ces choses-là sont souvent faites de rencontres et d’occasions. On s’est rencontré avec Ford Trucks il y a maintenant trois ans. Il se trouve que cet univers du camion me parlait parce que mon père était chauffeur dans les travaux publics ; il conduisait des camions donc je me suis pas mal promené avec lui. Mon grand-père, lui, était maquignon. Il sillonnait l’Ardèche avec moi à côté de lui dans son Volvo – eh oui, pardon, c’était un Volvo – bétaillère. J’ai donc grandi dans cet univers du camion et de la mécanique, puisque mon père était aussi mécano. Quand j’étais petit, il arrivait qu’il rentre le soir avec son camion. Dans ces cas-là, la première chose que je faisais, c’était monter dedans. Quand on est gamin, monter dans un camion, c’est le rêve. On allait dans la couchette derrière, c’était génial. C’est sûr que l’univers du camion me parle.

Avec Ford Trucks, c’est une aventure assez incroyable, de faire revenir les camions Ford sur le marché français. C’est un pari audacieux, avec des entrepreneurs qui se sont associés pour le faire, et j’ai l’impression que le pari est en passe d’être gagné. Il me semble qu’ils sont sur la bonne courbe de leurs objectifs. Aujourd’hui, ils sont dans la compétition avec ce Pace Truck et ils accompagnent tout l'écosystème de cet univers du camion, notamment à travers le championnat de France. Je vais faire un parallèle. J’ai fini mon parcours sportif à Lyon dans un club de Pro D2 qui avait l’ambition de monter, avec des moyens, un projet solide, des structures. Là, ce sont des professionnels de l’automobile qui se sont regroupés avec beaucoup de force et de savoir-faire, d’envie et d’ambition, même s’ils ne sont pas à l’origine du monde du camion et ont peut dire aujourd’hui qu’ils ont fait quelque chose d’assez grand. Je suis fier de les accompagner dans cette montée en puissance sur le marché français.