Le Trophée des Routiers fête ses 10 ans aux 24 Heures Camions
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Le Trophée des Routiers fête ses 10 ans aux 24 Heures Camions

Pour ses 10 ans, le Trophée des Routiers voulait marquer le coup. Après réflexion, les organisateurs ont trouvé la formule magique : désigner le champion des champions parmi les lauréats des cinq éditions précédentes. Et quel meilleur site pour accueillir la fête que le circuit Bugatti, pendant la 39e des 24 Heures Camions?

Le Trophée des Routiers est né en 2014 d’une vision commune de l’AFTRAL (formation), Concept Prévoyance (assureur) et l’Opco Mobilités (opérateur de compétences du secteur). L’objectif est d'œuvrer pour la promotion et l’attractivité du métier, explique Isabelle Maimbourg, directrice générale adjointe d’Opco Mobilités. Cette année, nous voulions une formule différente, mais le but restait de faire plaisir aux concurrents, de valoriser leurs compétences et de mettre en avant la profession.” Cette première au Mans réunissait les podiums des cinq premières éditions de la formule classique : des qualificatives régionales (auxquelles les concurrents étaient présentés par leur employeur) débouchant, pour les vainqueurs, sur une finale nationale avec remise des prix au ministère des Transports, tout un symbole auquel les conducteurs sont très attachés. La barre était haute. Quoi de mieux, pour marquer le coup, que le cadre des 24 Heures Camions, point de mire de l’ensemble de la profession et du public ?

Le meilleur routier de France

Quatorze concurrents qui, rappelons-le, sont tous montés sur le podium d’une édition précédente, se sont donc retrouvés samedi matin au circuit de Maison Blanche pour une belle journée de compétition et de convivialité. Toute la journée, ils ont disputé différentes épreuves pour se départager : QCM, simulateur pour l’écoconduite, manœuvre d’un ensemble 16,50 m sur un parcours de précision en marche arrière avec des options de difficulté rapportant plus ou moins de points, arrimage, conduite. Le tout dans la joie de se retrouver et une super atmosphère.

Dans la soirée, la finale organisée sur la ligne droite des stands devant des tribunes combles opposait les deux premiers du classement des épreuves du jour. A l’issue d’un duel de manœuvre aussi palpitant que spectaculaire, c’est Jeremy Ruget (Rave Group) qui a été sacré champion des champions sous les applaudissements du public. 

"Le Trophée, c’est avant tout une super ambiance entre collègues"
Laëtitia Guilhermet

Les femmes, un atout

Parmi ces champions, nous avons rencontré… une championne. Laëtitia Guilhermet conduit des camions depuis 19 ans et, depuis 19 ans, elle continue de trouver ce métier-passion à la hauteur de son rêve de petite fille. Pourtant, avec deux parents employés de la SNCF, rien ne la prédisposait au transport routier. Son père n’était d’ailleurs pas très pour. “Depuis toute petite, les camions me faisaient rêver. Quand je suis arrivée dans le métier, il y avait déjà pas mal de femmes. Depuis qu’il y a la direction assistée, rien ne s’oppose à ce qu’une femme conduise des camions. Avant c’était autre chose, question de force physique. Il m’est arrivé de conduire de vieux camions sans direction assistée, c’était compliqué : pour manoeuvrer, je devais monter sur le volant !” 

“En tant qu’employeur, nous sommes très favorables au recrutement de femmes, affirme Olivier Leroux, le directeur formation et prévention de l’entreprise Jacky Perrenot, employeur de Laëtitia, qui l’accompagne pour cette finale. Elles sont soigneuses et font attention au matériel. Par exemple, lors d’une manoeuvre délicate, une femme n’hésite pas à descendre regarder si ça passe quand un homme va avoir tendance à reculer jusqu’à ce que ça touche… et même quand ça touche, parfois ! Nous sommes très fiers d’être représentés ici par Laëtitia qui est une super conductrice.” Ce qui lui plaît dans son métier? La liberté, c’est sûr, mais aussi cet aspect technique dans lequel elle excelle. “J’avoue que c’est une satisfaction et une fierté de repartir de chez un client particulièrement difficile d’accès en n’ayant rien abîmé”, reconnaît celle qui assure essentiellement la liaison entre Chambéry et l’Italie. Quant à la compatibilité entre le métier de routière et la maternité… Laëtitia a 3 enfants: une fille de 18 ans… en école routière, un fils de 16 ans qui se destine à être mécanicien et une fille de 6 ans qui rêve de devenir routière comme maman ! “Entre les différents types de trajets et de marchandises transportées, il y a bien des façons d’exercer ce métier. Tous et toutes peuvent trouver leur place : il n’y a vraiment aucune raison de ne pas se lancer si on en a envie !” conclut cette ambassadrice passionnée.

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