24 Heures Camions – Téo Calvet : « Je vais tout faire pour rester devant »
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24 Heures Camions – Téo Calvet : « Je vais tout faire pour rester devant »

Âgé de 22 ans, Téo Calvet est en lice pour remporter un troisième titre de champion de France camions après ceux glanés en 2020 et 2021. Le pilote du Buggyra Racing livre, entre autres, son état d’esprit à l’entame de la 38e édition des 24 Heures Camions.

Vous êtes leader du championnat de France camions avec 36 points d’avance sur Thomas Robineau. Comment abordez-vous cette 38e édition des 24 Heures Camions ?

« Je ne vais pas me mettre une grosse pression. Le circuit Bugatti est un tracé que j’apprécie particulièrement. J’y ai réalisé de beaux résultats comme une victoire en championnat d’Europe FIA ETRC l’an passé. L’ambiance, le public, il y a tous les ingrédients pour faire de cette course un événement. J’ai une petite avance au championnat, mais ce n’est pas encore gagné. Il suffit d’un abandon pour que tout bascule. »

Qu’est-ce qui peut faire la différence entre Thomas Robineau et vous ?

« Thomas va jouer à domicile. C’est un atout pour lui. De plus, il est traditionnellement bon sur le circuit Bugatti. Cette année, il a un camion très performant qui peut lui permettre de remporter le championnat alors je dois m’en méfier. Pour l’instant, je mène les débats, mais il a la possibilité d’inverser la tendance. Je vais tout faire pour rester devant. »

"Piloter sur ce circuit à haute vitesse, c’est un kif !"
Téo Calvet, Buggyra Racing

L’an passé, vous avez remporté la Promotion Cup du championnat d’Europe FIA ETRC. Qu’avez-vous appris durant cette saison européenne ?

« Elle a été assez compliquée. Je l’avais bien débutée puis, petit à petit, les choses se sont dégradées. J’ai eu un gros accident lors du Grand Prix du Hungaroring, puis j’ai été victime de plusieurs contacts avec d’autres pilotes. Nous avons aussi connu de la malchance avec des casses mécaniques qui surviennent rarement. Il a fallu survivre, mais j’ai su faire une très bonne fin de saison et décrocher le titre. Cela m’a apporté plus d’expérience que toutes les saisons précédentes réunies. Ce titre m’a fait grandir. »

Quelle place tiennent les 24 Heures Camions dans le calendrier du championnat de France camions ?

« C’est l’événement majeur de la saison. Les pilotes, les partenaires, les fans : tous attendent cette manche avec impatience. D’ailleurs, il n’y a pas que les courses. Il y a de nombreuses animations qui attirent le public. C’est aussi le seul moment dans la saison où les huit grands constructeurs sont présents. Tout cela rend les victoires encore plus belles. Je me souviens de celle que j’ai signée l’an passé en FIA ETRC comme si c’était hier. À chaque passage dans la ligne droite des stands, j’entendais la foule m’encourager. J’avais des frissons. Je n’avais jamais vécu ça auparavant. Lorsque je suis sorti de mon camion et que j’ai salué le public, c’était un moment extraordinaire. »

Un record de fréquentation devrait être battu une nouvelle fois. Quelle signification cela a-t-il pour les pilotes ?

« C’est ultra gratifiant car cela signifie que les courses que nous livrons sont un véritable spectacle et que nous faisons plaisir aux spectateurs. Nous faisons le show tout en nous éclatant. Le paddock des 24 Heures Camions est ouvert à tous. Si bien que les fans peuvent venir discuter avec les mécaniciens et les pilotes. »

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Pouvez-vous décrire la sensation de piloter un camion de course à grande vitesse sur le circuit Bugatti ?

« Le circuit Bugatti est impressionnant. Il est complet car nous retrouvons des virages serrés, rapides, du dévers et des longues courbes. Piloter sur ce circuit à haute vitesse, c’est un kif ! Nous avons de la chance de pouvoir y rouler, de faire partie de l’histoire du circuit. »

Quelles sont les caractéristiques techniques les plus importantes qu’un camion de course doit posséder pour obtenir de bonnes performances sur la piste ?

« C’est en fonction du style de pilotage de chaque pilote. Au Mans, il faut avoir un bon train avant et pas de sous-virage (lorsque le train avant glisse en virage, NDLR). La plupart du temps nous jouons avec les réglages des amortisseurs et du train avant. Ensuite, ce sont des détails et des secrets techniques. Le camion doit être puissant, après c’est le pilote qui fait la différence. »

Quand vous n’êtes pas au volant d’un camion de course, quelles sont vos activités ?

« Je possède ma propre société de transport, donc j’ai toujours un volant de camion entre les mains (rires). J’ai aussi créé une académie qui forme au pilotage de camions de course. Elle est basée au circuit de Nogaro et une quinzaine de pilotes qui roulent en championnat de France sont passés par l’académie. Mon objectif est de faire perdurer ces courses et j’aime transmettre ».

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