24h Camions
Vivre les 24 Heures Camions en immersion au sein d’un team? Le rêve pour tous les fans et une réalité pour quelques élèves du Garage Ecole du Mans, un établissement qui mise énormément sur la pratique.
Une journée d’essais côté circuit et d’observation côté paddock et ils ont déjà les yeux qui brillent. Louis Richard, Ylan Bouvet - - Jaussaud et Timothé Lefort, élèves de deuxième année de CAP au Garage école du Mans, font partie des chanceux qui ont pu découvrir les coulisses des 24 Heures du Mans en juin dernier grâce au partenariat qui unit leur école et l’ACO. Les voici à nouveau choisis (sur la base du volontariat mais aussi au mérite) pour rééditer l’expérience lors des 24 Heures Camions.
L’expérience n’est pas enrichissante que pour les jeunes. “Plusieurs de mes mécaniciens de course sont d’anciens stagiaires, souligne Anthony Robineau, pilote du Team Robineau engagé en championnat de France camions, qui accueille Romain et Ylan. J'œuvre aussi pour mes partenaires garages VL, MP Truck et G-Truck, qui ont du mal à recruter, en faisant découvrir le monde du poids-lourd à de jeunes mécaniciens. Et puis c’est toujours un plaisir de partager sa passion.” Les motivations de Frédéric Vasseur, team manager, concepteur et constructeur du camion du team CCF, sont sensiblement les mêmes. Et lui aussi a su fidéliser des jeunes puisqu’il a construit le premier camion du team, les week-ends, avec les apprentis qu’il encadrait la semaine chez DAF et qui, pour certains, font toujours partie de l’aventure.
Multiplier les stages rend agile, permet d’apprendre (y compris de ses erreurs), de prendre confiance en soi, ajoute Frédéric Vasseur. D’acquérir des automatismes, aussi : ici, la découverte des exigences de la compétition en matière de rigueur, de précision, d’ordre et d’organisation - des qualités indispensables si l’on veut poursuivre dans la mécanique de course, selon Anthony Robineau, de même qu’une bonne maîtrise de l’anglais. C’est bien noté. Ylan, qui rêve d’être mécanicien de sport, va redoubler d’efforts dans cette matière.
Des liens étroits unissent l’ACO et le Garage Ecole du Mans. Pierre Fillon s’est montré précurseur dans la création de l’école, une association aujourd’hui présidée par Bertrand Corbeau, également président de la délégation territoriale 72 de l’ACO. “L’école suit le modèle pédagogique particulier des écoles de production, c’est-à-dire que les deux tiers de la formation se passent en atelier”, précise son directeur Victor Mahalin. Et en conditions réelles puisque les élèves travaillent essentiellement sur des voitures de particuliers, autrement dit des cas concrets. Ils sont donc tout de suite formés aux exigences réelles de la profession aussi bien en matière de rapidité du travail que de soin apporté aux véhicules ou de relations avec les clients : des atouts certains en matière d’insertion dans le milieu professionnel. En attendant, avec 100 % de réussite au CAP pour sa première promotion, 100 % de mentions et 50 % de mentions très bien, des embauches directes pour ceux qui ont choisi d’entrer dans la vie active, l’ouverture d’une classe de bac pro et de belles expériences comme ces partenariats avec l’ACO, le Garage Ecole du Mans et ses élèves suivent une bonne trajectoire.
